Louis Guillaume naît à Paris le 18 décembre 1907. Le 25 décembre 1907 il arrive à Bréhat. Jusqu’en 1914 il vit dans cette île bretonne la plus heureuse partie de son enfance chez sa grand-mère maternelle : le souvenir de cette enfance perdue est la première source de sa poésie.
Jeune instituteur (Créteil) puis professeur de lettres (Charenton) et directeur de collège (Paris) il publie son premier recueil dès 1928 : «Sônes d’Armor». D’un premier mariage naît en 1931 son fils Yves. En 1935, il rencontre Marthe qui devint sa compagne et son inspiratrice. Il commence alors son JOURNAL (entièrement inédit : 47 cahiers) qu’il tient régulièrement, sans un jour d’interruption, jusqu’à sa mort.
Il fait la connaissance de Max Jacob avec qui il échangera une longue et importante correspondance[[68 Lettres de Max Jacob à Louis Guillaume 1989 (carnet 14).]]. La lecture de «L’âme romantique et le rêve» par Albert Béguin en 1937, puis celle des livres de Gaston Bachelard[[18 Lettres de Gaston Bachelard à Louis Guillaume 1991(carnet 16).]] à partir de 1940, marquent des dates décisives pour son évolution poétique.
Non violent, le soldat Louis Guillaume est pendant la guerre, infirmier à bord d’un train sanitaire ; cette approche avec la mort lui dicte des pages émouvantes de son journal[[Journal (extraits) – (carnets 22 et suivants).]].
Il ne publie que très peu pendant l’occupation. Il poursuit sa carrière d’enseignant. En 1942 il devient professeur de Lettres, et en 1948 il est nommé directeur de collège dans le quatrième arrondissement de Paris (dans le Marais, Cloître des Billettes), poste qu’il occupera jusqu’à sa retraite en décembre 1962.
Il se retire à Biarritz, se consacrant entièrement à son œuvre qui atteint alors toute son ampleur. Un abondant courrier maintient un contact régulier avec de nombreux amis. Accueillant à tous, et particulièrement aux jeunes, il prodigue sans compter son temps et ses conseils.
Du 1er janvier au 30 juin 1966, il vit l’extraordinaire aventure poétique et spirituelle dont son recueil AGENDA constitue le journal. (3ème édition 1996).
Il disparaît à l’aube du jour de Noël 1971, laissant une œuvre – parue ou à paraître – dont le retentissement ne cesse de croître, comme l’attestent déjà de nombreux colloques, études, expositions, traductions, projections, émissions, etc.